Histoire du restaurant

Fondé en 1912 par Pierre Antoine BILLARD, arrière-grand-père de Jean-Luc VERCHERE, propriétaire actuel. Ancien propriétaire d’un restaurant à Cormoranche-Sur-Saône, il vient créer son restaurant en bordure de Saône au pont de Saint-Romain-des-Îles.

Il se base sur la crue de 1840 pour monter sa bâtisse de façon à ce que l’établissement ne soit pas inondé. Projet réalisé avec intelligence puisqu’en 1955, la crue du siècle, l’eau n’est jamais rentrée à l’intérieur de l’établissement.

Le Modern’Hôtel, la raison sociale du moment, est ouvert avec salle de bal, garage pour voiture, téléphone, chauffage central (pour l’époque c’était un luxe), et son écurie pour les chevaux. Sa cuisine traditionnelle fait un succès avec bien évidemment friture, grenouille, matelote et sa pochouse.

Il exerce son activité avec beaucoup d’attachement à sa clientèle puisqu’il se charge de récupérer et ramener en gare de Romanèche-Thorins tous les clients séjournant dans l’établissement. Il crée le pot de 75, et crée sa propre cuvée pour servir avec sa fameuse friture, péchée par lui-même, et son fromage blanc.

C’est en 1937 que Jeanne BILLARD, sa fille reprend la succession avec son époux M. Poncet Jaonny, ancien chef de cuisine de Champagne à Mâcon. Son sérieux, sa prestance et sa bonne cuisine le mènent sur la réussite. Les salles, la terrasse du bord de Saône et ses jeux de boules se remplissent. Le père PONCET devient de plus en plus complice avec sa clientèle et fait son commerce avec les pêcheurs locaux.

Puis c’est en 1973, suite à une maladie, qu’il passe la main à sa belle-fille Simone et son genre André VERCHERE, dit Dédé, maçon depuis 20 années, met la main à la pâte pour sauver l’entreprise. C’est avec un minimum de connaissance en cuisine et beaucoup de courage qu’ils peuvent garder le patrimoine familial. Dédé se fait sa renommée avec ses grenouilles fraîches, ses champignons à la crème et sa bonne canette rôtie.

Il garde la même clientèle de boulistes, leur servant des pots et des casses-croûtes comme le veut la tradition du moment. Sa bonté et son courage lui permettent de gérer son affaire jusqu’à la retraite.

Début 1993 son fils Jean-Luc VERCHERE formé chez Daniel Robin à Chénas, ancien chef étoilé de la région, décide de prendre la succession avec son épouse Béatrice. Il garde cette cuisine traditionnelle et familiale et apporte son savoir-faire en élargissant sa carte et Béatrice VERCHERE se charge d’améliorer les conditions d’accueil pour le confort et le bien-être de leur clientèle.

En espérant qu’il y ait une suite à cette longue histoire familiale puisque Jean-Luc et Béatrice VERCHERE ont trois enfants, alors peut-être la 5e génération. Le restaurant a fêté son centième anniversaire en 2012.